Le vitrail a trait à l’écriture narrative ou empreinte : il naît de la ligne des fils de plomb, la grisaille s’inscrit sur le verre qui se loge à l’interligne, dans des gestes sans cesse répétés comme des alinéas.

Dès ses débuts de maître verrier, Jean-Dominique Fleury a pensé pour le verre un avenir différent de celui auquel le réduirait un simple travail de restauration. De ce point de vue, la création apparaît non seulement comme un moyen d’explorer les possibilités formelles du matériau, mais de lui trouver, au-delà de son intégration traditionnelle dans les édifices sacrés, une légitimité dans le champ de l’architecture séculaire. Mettre à profit ce puissant générateur d’ambiance recelé par les multiples formes du verre, tel est en substance et de longue date l’objectif déclaré de l’artiste verrier.

Angélique Pinet